Cimetières et croix de cimetière du Confolentais

France > Nouvelle-Aquitaine

Si le territoire confolentais est occupé depuis le paléolithique moyen, aucun lieu de sépulture n´y a été repéré pour les périodes les plus anciennes. Seules quelques tombes romaines sont connues en marge de villae. Des sarcophages mérovingiens, probablement organisés en nécropole, ont été trouvés à Ambernac et près de l´église de Benest.

La (re) construction des églises en matériau durable à partir du XIe siècle stabilise la localisation des lieux de culte et des bourgs. Les cimetières se développent au plus près de ces espaces consacrés que constituent les églises.

Au milieu du XIXe siècle, les conceptions hygiénistes et la lutte contre les épidémies entraînent le vote de plusieurs lois et de crédits incitant au déménagement des cimetières hors des bourgs et à la construction de lavoirs publics. Tous les cimetières du Confolentais sont alors transférés vers l´extérieur des zones habitées, sauf ceux de Montrollet et de Saint-Germain-de-Confolens.

A Ansac, ce déplacement permet une réorganisation du bourg : l'espace ainsi libéré devient une vaste place, bordée d'une mairie-école à l'est et de plusieurs maisons au sud.

Périodes

Principale : Moyen Age

Principale : Temps modernes

Principale : Epoque contemporaine

Les vingt-six cimetières recensés (un par commune) sont tous fermés par un muret de clôture et un portail. A l'intérieur, les tombeaux sont répartis en rangées le long d'allées. L'orientation des tombes peut cependant être variable. A Ansac, en raison de la position du portail d'entrée du cimetière, les tombes sont orientées mais c'est le revers des stèles qui porte la plupart des épitaphes et des décors, la face située vers la tombe étant rarement décorée.

La croix de cimetière est généralement située dans l'allée centrale, parfois au croisement de l'allée centrale avec une autre allée.

Les tombeaux les plus fréquents sont les stèles ornées surmontées d'une croix en pierre ou en ferronnerie et les simples croix en ferronnerie. Les tombeaux dit " sur chevalet ", constitués de dalles surélevées, sont surtout présents à l'ouest du Confolentais. Chaque cimetière compte également quelques chapelles funéraires, édifiées par les familles les plus fortunées de chaque commune. On trouve enfin quelques colonnes brisées, symbolisant l´arbre de vie brisé donc la mort elle-même. Elles correspondent généralement à des tombeaux d'enfants ou d'hommes jeunes décédés prématurément (16-40 ans).

Un enclos funéraire délimité par une grille en ferronnerie marque parfois l'appartenance de plusieurs tombeaux à une même famille.

Dans l'ensemble de ces cimetières de nombreuses plaques émaillées en porcelaine, pour la plupart circulaires, portent les épitaphes aux défunts. Elles sont parfois ornées d'un motif : fleurs, mains d'époux, drapeaux pour un soldat, etc.

Parmi l'ensemble des tombeaux des cimetières du Confolentais, le plus remarquable est situé dans le cimetière de Confolens. Il s'agit du tombeau de Cécile Jeanne Marie Crévelier, décédée en 1884, épouse de Jean Amédée Gontier, sous-préfet de Confolens. Composé de pierres d´un ancien dolmen de la commune d´Esse et d´un sarcophage en pierre de Volvic, le tombeau est décoré de motifs végétaux et de quatre animaux fantastiques.

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